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Quelques prises de position, en France et en Europe.

OUI au Traité Constitutionnel ! (2)

Référendum sur le Traité Constitutionnel (29 mai 2005)

mardi 19 avril 2005, par Laurent Simon



- un succès du NON "serait la poursuite de l’Europe avec tous ses défauts", comme le dit François Hollande.

"L’Europe est sur un bateau. la Constitution tombe à l’eau. Qu’est-ce qui reste ? Les traités existants", ceux sur lesquels s’appuient les partisans du Non de gauche pour refuser la Constitution, a observé le dirigeant socialiste.

- "Les seules avancées sociales et écologistes au niveau démocratique sont dans le traité institutionnel". "Le paradoxe, c’est que lorsque vous dites Non à la Constitution, vous dites oui au traité de Nice", dit Daniel Cohn Bendit, qui, venu défendre le Oui à Montpellier, a du faire face à de nombreux militants du non, recevant même des oeufs. "La dernière fois que j’ai été accueilli de cette façon, c’étaient par les fachos chasseurs. Vous êtes de la même espèce", leur a-t-il lancé depuis la tribune.

- l’Allemand Martin Schulz, président du groupe socialiste au Parlement européen, avait réuni les présidents des groupes parlementaires sociaux-démocrates d’une quinzaine d’Etats membres pour faire le point sur la campagne de ratification du traité dans leur pays.

"Nous avons exprimé à l’unanimité notre soutien à l’engagement du parti socialiste français pour le oui", a-t-il déclaré.

"On veut faire cette bataille ensemble car un Non dans un pays serait une défaite pour tous les socialistes européens", a estimé de son côté le Néerlandais Frans Timmermans (les Pays-Bas voteront par référendum le 1er juin).

"Avec qui Laurent Fabius va-t-il renégocier " ? Martin Schulz a souligné que les socialistes partisans du non en France étaient une "minorité isolée" en Europe. "Avec qui Laurent Fabius va-t-il renégocier ? Est-ce que c’est Vaclav Klaus (le président tchèque eurosceptique et ultralibéral) qui va satisfaire les souhaits sociaux, tout nouveaux, de Fabius ?".

- Pour Jorge Semprun et Dominique de Villepin, "seul le ’oui’ peut constituer le point de départ d’une nouvelle Europe.

Ils signent à deux "L’homme européen", un plaidoyer pour le "oui". [1]

Le ministre de l’Intérieur s’attache, dans le seul chapitre du livre intégralement consacré à la Constitution, à en vanter les avancées : élection du président du Conseil européen pour deux ans, nomination d’un ministre des Affaires étrangères, inclusion de la Charte des droits fondamentaux.

"Si l’Europe ne se donne pas les moyens d’être européenne, elle sera soumise à la loi commune, emportée par les grands vents anonymes de la mondialisation. Si elle ne prend pas en charge son propre destin, son destin sera pris en charge. C’est à cette question que nous devons répondre ’oui’ ou ’non’", souligne Dominique de Villepin.

- Dans son essai "Une certaine idée de l’Europe", publié chez Plon en novembre, Laurent Fabius donnait les clefs de son rejet du nouveau traité de Rome. Il déplorait le frein mis, selon lui, à la mise en oeuvre des "coopérations renforcées", qui permettent à un petit groupe de pays européens d’avancer sur certains dossiers.

Dominique de Villepin fait la lecture inverse du traité, qui peut permettre la création d’un "eurocentre" de pays prêts à "ouvrir les chemins du futur".

Là où l’ancien Premier ministre socialiste voyait dans le "non" à la Constitution la voie ouverte vers une renégociation, car "les Etats sont réalistes", Jorge Semprun et Dominique de Villepin répondent qu’"un cavalier seul français fragiliserait la construction de l’Europe, qui a toujours été une passion et une ambition françaises". [2]

- le discours de Nicolas Sarkozy, président de l’UMP en faveur du OUI

- François Bayrou dit "oui" à la Constitution parce qu’elle "transforme les citoyens en concitoyens membres d’une même communauté", et dit "Non" à l’entrée de la Turquie dans l’Union, préférant à "une maxi Europe diluée, une Europe capable de parler d’une seule voix."

Pour François Bayrou, "un grand nombre de dirigeants européens sont contre, mais n’osent pas le dire. Faire de la politique c’est faire preuve de courage. Au nom de quels critères refuserions-nous demain l’entrée des pays du Magreb, du Caucase, si nous acceptons la Turquie ?"

Pour Max Armanet, dans La Vie du 07/10/04, "L"union doit avoir le courage, l’audace d’imaginer de nouvelles solutions qui lui permettent de se renforcer sans repli identitaire, de resserrer les liens avec ses voisins, ... qui ne se réduisent pas à la Turquie."

- Benoît PETIT, Cap21, mouvement de Corinne Lepage : "Nous sommes à plusieurs décennies d’une Europe du Développement durable, ’capable de répondre aux besoins des générations présentes sans compromettre celles des générations à venir.

Nous n’avons pas d’autre choix que de construire progressivement cette Europe, étape par étape, pas à pas. Cela ne doit pas empêcher la France de mener sa propre politique sociale, et de mettre le paquet sur la Cohésion sociale... il y a urgence, il ne faut pas tout attendre de l’Europe.

L’Europe est une vaste négociation à 25, qui progresse dans le consensus et le débat. Comme l’a souligné Corinne LEPAGE, le texte est loin d’être parfait ; mais rien n’y est une régression par rapport à maintenant.

Les progrès en terme de démocratie participative sont trop précieux pour être balayés du revers de la main. Il y aura d’autres Traités, d’autres occasions pour avancer plus loin encore."

Opposé à l’élargissement de l’Union européenne à la Turquie, le parti a même devancé l’entrée en vigueur de la Constitution européenne en appelant « dès à présent à la mobilisation pour recueillir les signatures du million d’Européens nécessaire en vue d’un référendum d’initiative populaire sur l’adhésion de la Turquie ».

- Pour des précisions sur le Traité, voir le dossier France Inter et notamment Les points essentiels de la Constitution

- Vous pouvez aussi participer au Forum de l’Ami Public, sur l’Europe

Notes

[1] Le gaulliste chiraquien et l’ancien communiste, ex-ministre du socialiste Felipe Gonzalez, publient chez Plon une réflexion sur l’Europe, nourrie de références culturelles.

[2] source : les pages consacrées au référendum par France2


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