Libéral ET Social ! L’incontournable économie sociale de marché.

Accueil du site > 20. Faire baisser le chômage, enfin... > Chômage, fatalité ou nécessité ? Le chômage, rouage indispensable du (...)

Extrait de l’excellent livre de Jacques Marseille, "Les bons chiffres pour ne pas voter nul en 2007"

Chômage, fatalité ou nécessité ? Le chômage, rouage indispensable du processus de croissance.

Le chômage en France n’est pas du tout ce que nous en croyons !

dimanche 25 mars 2007, par Jacques Marseille


Voir en ligne : Forum Jacques MARSEILLE

L’extrait suivant, page 42, de l’excellent livre de Jacques Marseille, "Les bons chiffres pour ne pas voter nul en 2007" (Editions Perrin, 2007) est très instructif !

"Chômage, fatalité ou nécessité ? Cette interrogation provocatrice fournit le titre du livre remarquable écrit par les économistes Pierre Cahuc et André Zylberberg (Flammarion 2004).

A l’aide de multiples enquêtes de terrain et de comparaisons internationales, ils démontrent à quel point la méconnaissance de la nature profonde du chômage est en grande partie responsable du malaise dont souffre la France depuis près de 3 décennies.

Pour mesurer l’ampleur des phénomènes, il faut savoir qu’en France, chaque jour ouvrable, 10 000 emplois disparaissent, mais qu’un peu plus sont créés.

Voilà qui bouleverse de fond en comble la manière de penser le fonctionnement du marché du travail.

1. Quels sont ces 2.3 millions d’emplois qui disparaissent chaque année, soit 7 par minute, l’emploi d’une ville comme Fécamp chaque jour ? Pour 6000 ce sont des personnes qui démissionnent, et pour 4000, des personnes qui partent à la retraite.

En clair, les "plans sociaux" qui font la une de l’actualité ne concernent que 0.5% des personnes qui perdent leur emploi.

Entre 1970 et 2000 l’économie français a approximativement détruit chaque année 15% de ses postes de travail, et... elle en a créé 15.5% de manière à assurer une croissance de 0.5% par an.

...

2. Une autre surprise de ces enquêtes est qu’elles démentent l’intuition selon laquelle les emplois détruits proviendraient principalement des secteurs en déclin, et que les emplois nouveaux seraient créés dans les secteurs en expansion.

... or entre 1990 et 1996 le textile, en déclin, a créé chaque année à peu près autant d’emplois que la pharmacie/parfumerie, en plein développement (respectivement 7.1% et 7.3%)

Si le textile est en déclin, c’est que chaque année il détruit plus d’emplois qu’il n’en crée, mais le fait à retenir, c’est bien qu’il en crée ! Ainsi, avec 4 milliards d’euros de chiffre d’affaire, le textile technique est devenu le 2e d’Europe après l’Allemagne, avec 380 entreprises et 20 000 salariés.

... Autant dire que jamais un secteur ne fait que créer, ou à l’inverse, que détruire des emplois !

3. Autre chiffre qu’il faut méditer : en moyenne, une entreprise qui crée un emploi embauche 3 personnes et se sépare de 2 autres.

Mieux, ce sont les entreprises qui détruisent le plus d’emploi qui en créent aussi le plus !

Le chômage peut donc être considéré comme un rouage indispensable du processus de croissance.

...


Suivre la vie du site RSS 2.0 | Plan du site | Espace privé | SPIP | squelette