Editorial "Le Tribune", 27 mai 2005. Extraits
Une campagne, durement jugée de l’étranger, notamment par nos voisins européens effarés
samedi 28 mai 2005, par François-Xavier Pietri
Voir en ligne : Site de La Tribune.
Le dépit contre le manque d’enthousiasme : ce référendum restera dans les annales politiques du pays comme l’un des plus mauvais votes qu’il ait jamais connus.
Un non de dépit car, en réalité, le refus de la Constitution n’a pas été autre chose que la collection dispersée d’une multitude de divergences, qui sur l’Europe, qui sur le marasme de la politique intérieure, qui sur la peur, légitime, du chômage et plus largement celle de l’avenir.
Mais au final, ce que nous vendent les partisans du non ne tient pas la route : s’ils gagnent, la France sortira durablement affaiblie de cette guerre intestine, dans une Union élargie qui sera sans pitié face au retournement historique d’une des nations fondatrices de l’Europe.
Penser le contraire, cela n’est jamais rien d’autre qu’affirmer notre arrogance habituelle, celle du Français qui se croit toujours tout permis. Ce temps est révolu.
Mais en face, quel oui sans enthousiasme !
...
De cette étrange campagne, durement jugée de l’étranger - et notamment par nos voisins européens effarés -, il ne restera sans doute rien de grand.
Sauf peut-être, après dimanche, des regrets. Mais il sera alors trop tard.