Référendum : les quatre leçons de la campagne

 La France nombriliste

... Que de telles craintes existent n’est pas nouveau : ... Qu’elles s’aggravent est déjà plus inquiétant : c’est le signe que le pays est plongé dans un profond désarroi et qu’il est engagé dans un processus de rejet de l’autre, qui rappelle de très mauvais souvenirs. Que ces peurs n’aient pas trouvé au cours de la campagne d’arguments suffisamment forts pour les calmer est très inquiétant aussi.

C’est comme si le chef de l’Etat et les chefs des grands partis qui ont tous appelé à dire « oui » étaient discrédités par leur double impuissance : à résoudre, au niveau national, la lancinante question du chômage ; à affirmer, au niveau européen, un idéal capable de transcender les égoïsmes nationaux.

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 L’élargissement mal digéré

... Ces élargissements alimentent aujourd’hui la crainte tenace d’un dumping fiscal et social à l’intérieur même des frontières de l’Union et renforcent le sentiment d’une mise en concurrence sur le sol européen de deux modèles : libéral d’un côté, social de l’autre. Cette compétition effrayerait moins la France si elle était sûre d’elle-même et davantage rompue à la culture du compromis.

Mais c’est tout le contraire qui se produit : elle se raidit dans la défense d’un modèle qui apparaît à bout de souffle et elle prend le risque de s’éloigner du centre de gravité européen. C’est perceptible dans les deux camps

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 Le blues des anciens

 Le prisme déformant de la présidentielle

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