Libéral ET Social ! L’incontournable économie sociale de marché.

Accueil du site > 90. Sources et émissions d’information, liens, sites > l’IFRAP, institut Français pour la Recherche sur les Administrations (...)

l’IFRAP, institut Français pour la Recherche sur les Administrations Publiques

{enquêter pour réformer}

jeudi 2 juin 2005, par Laurent Simon


Voir en ligne : Site de l’IFRAP

Q - Qu’est - ce que l’iFRAP ?

R - Créé en 1985, l’Institut Français pour la Recherche sur les Administrations Publiques (iFRAP), est une association loi 1901 qui enquête sur le secteur public, l’Administration, pour en apprécier les résultats et les performances. Ses audits durent 6 mois à 1 an. Leur légitimité se fonde sur le droit des citoyens à demander aux fonctionnaires de rendre compte de l’usage des deniers publics.

Q - Pourquoi ces enquêtes ? Ne sait-on pas tout sur l’Administration par ses publications et par la presse ?

R - Non. Bien que le secteur public soit de loin le secteur économique le plus important puisqu’il assure la subsistance de plus d’un tiers des Français, on ne sait sur lui à peu près rien. Et ce qui est rendu public est, ou sans importance ou, pire, une désinformation pour promouvoir des solutions qui favorisent l’Administration et renforcer son pouvoir.

Par exemple, il nous a fallu plusieurs mois de recherche pour :

- mettre la main sur un document produit par l’Administration qui montre que les placements dans les emplois à durée indéterminée de l’ANPE, sont de 60.000 par an, et non de 1.500.000 comme veut le faire croire l’ANPE ;

- mettre en évidence que l’AFD (Agence Française de Développement) dont l’essentiel de l’activité est de financer le développement en Afrique, a un portefeuille de créances irrécouvrables de plus de 50 milliards de francs que le contribuable français devra payer, comme les pertes du Lyonnais ou du Gan ;

- reconstruire le compte d’exploitation du CNAC (Conseil National des Arts Culinaires) financé à 85 % par l’Etat, l’une de ces milliers d’associations vivant de subventions, et mettre en évidence comment les 10 millions payés par le contribuable servent essentiellement à de bons repas, et à soutenir certains hommes politiques.

Q - Mais toutes ces enquêtes devraient être faites par la Cour des Comptes ou l’Inspection des Finances ?

R - Rappelons qu’historiquement, ces institutions ont été créées pour vérifier la légalité de la dépense publique et ce n’est que par extension que ces institutions ont commencé à enquêter sur l’opportunité ou l’efficacité de la dépense publique. Mais faisant eux mêmes partie de la Fonction Publique, ils n’ont ni mandat impératif ni même intérêt à trop enquêter.

De plus, la plupart des rapports de la Cour des Comptes et de l’Inspection, ou tout au moins les parties les plus intéressantes, ne sont pas rendues publiques, et ces rapports restent le plus souvent sans effet.

Q - Comment cela se passe-t-il dans les pays étrangers ?

R - Toutes les démocraties modernes sont victimes du virus du marché politique, virus qui utilise l’impôt et la force publique pour festoyer sur le fruit du labeur, de l’innovation, et du risque pris par les entrepreneurs de la société civile.

Mais les sociétés civiles anglo-saxonnes ont su résister en sécrétant des centaines de fondations ou d’associations qui, comme l’iFRAP, viennent faire des contre-expertises, préparer des solutions alternatives et sont un contre-pouvoir à l’expansion incontrôlée de l’Administration.

Q - Que faire pour vous encourager ?

R - En attendant que la loi soit changée pour nous permettre de bénéficier de donations au même titre qu’un club de football ou un parti politique, le meilleur moyen de nous soutenir est de vous abonner à "Société Civile" notre revue mensuelle.

Lire la suite


Suivre la vie du site RSS 2.0 | Plan du site | Espace privé | SPIP | squelette