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Démocratie dans les universités ? De nombreux étudiants souhaitent accéder à leurs cours.

Lettre ouverte au Président de l’Université de Nanterre.

Les AG sont elles représentatives ?

mardi 21 mars 2006, par Marine de Brem


A Paris, le 18 mars 2006

Monsieur le Président,

Etudiante en deuxième année de licence de droit dans votre université, je me permets de vous faire part de mon mécontentement. En effet dès ma première année on m’a appris à reconnaître mes droits : celui à la grève tout comme celui à l’éducation sont reconnus par la convention européenne de la sauvegarde des droits de l’homme...

Ces derniers temps je crains que vous n’ayez négligé ce dernier. Vous parlez de majorité mais je vous demande en quelle légitimité vous osez de parler de majorité ? Les Assemblées Générales se déroulent d’une manière honteuse parfaitement anti-démocratique. Les étudiants qui souhaitent poursuivre leurs études ne sont pas écoutés et pire sont ignorés.

Cependant la semaine dernière, une initiative de votre part avait permis aux étudiants soucieux de continuer leurs études d’avoir une lueur d’espoir : un vote dans chaque UFR. Pourtant à peine 3 jours après, cédant à la menace de quelques étudiants vous renoncez à ce projet.

J’insiste sur le terme "quelques étudiants" puisque malgré le fait que ces derniers fassent beaucoup de bruits il est évident que si le vote avait eu lieu la majorité silencieuse que nous représentons se serait enfin fait entendre et aurait vu ses droits enfin respectés.

En outre, en envoyant une lettre au premier ministre vous avez fait l’erreur de prendre parti au conflit pro/anti CPE. Cette action, selon moi, dénuée de bon sens a permis aux bloqueurs de trouver un soutien de votre part.

Il vous appartient désormais de restaurer l’ordre dans votre établissement. Je me permets de vous rappeler qu’en tant que chef de service vous avez le droit de prendre les mesures nécessaires au bon fonctionnement de celui-ci.

Déjà deux semaines que les cours de droit sont interrompus, et quasiment un mois pour les autres disciplines, il ne me parait donc pas disproportionné de parler de situation d’urgence !

Les étudiants contre le blocage crient des slogans tels que "SOS fac bloquée", "rendez nous nos cours", ou encore " facs bloquées, étudiants prisonniers". Vous ne pouvez pas rester indifférent à ces appels au secours. La jeunesse se sent menacée : REAGISSEZ !

Merci du temps que vous consacrerez à la lecture de cette lettre. Veuillez recevoir, Monsieur le Président, mes salutations distinguées.


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